Un autre palais du Caire, c’est le palais de Sakakini, l’un des plus anciens palais d’Egypte. Il a été construit en 1897 par Habib Pacha Sakakini. Le palais est situé sur la place Sakakini, dans le centre-ville, dans la zone densément peuplée d’Al-Zahir. Le palais de Sakakini a été construit par des architectes italiens venus spécialement pour participer à sa construction, et rassemble des styles architecturaux du monde entier. C’est un modèle de l’art rococo. Son propriétaire Habib Pacha El-Sakakini, venu de Damas, a donné son nom au palais de même qu’à la place et au quartier lui-même. Le palais est classé comme l’un des monuments du Caire mais nécessite une restauration, vu son état. Du Caire, nous nous dirigeons vers Assiout, où se trouve l’un des plus beaux palais d’Egypte et l’un des édifices les plus marquants du gouvernorat d’Assiout : le palais d’Alkasan Pacha. Ce pacha n’était qu’un riche avocat à qui le roi Farouk, ébloui par la beauté du palais de celui-là, lui a accordé le titre de « pacha ». Le palais est situé dans une zone surplombant le Nil, au centre d’Assiout. Sa construction remonte à 1902 et s’est poursuivie jusqu’à 1910, comme il est inscrit sur sa façade. Sa superficie s’étend à 8000m2. Il se compose de deux étages et un sous-sol. Il est un véritable joyau architectural, parce qu’il a de belles décorations de style italien sur la façade, ayant des formes semi-circulaires de style grec. Les fils d’Alkasan Pacha ont tous quitté le gouvernorat, délaissant ce monument unique ainsi que leurs acquisitions qui comprennent des chefs d’œuvre de métaux précieux et de pierres précieuses. En 2006, la procédure de l’expropriation du palais a été clôturée, afin de transformer celui-ci en musée national, le premier du gouvernorat. Une bonne idée. Mais ensuite, Le monument a sombré dans le déclin pendant longtemps. D’après ce qu’on dit, le palais aurait subi des vols durant la révolution du 25 janvier. A cet égard, des responsables gouvernementaux ont confirmé que la restauration du palais était en cours, et qu’il serait une destination touristique. Nous l’espérons. L’Egypte regorge de palais, dont j’ai choisi seulement quelques-uns pour y jeter la lumière. J’espère créer un comité chargé du dossier de ces palais comprenant des responsables des ministères de l’Antiquité et du Tourisme, ainsi que des représentants de l’Organisation nationale pour l’harmonie urbaine et des avocats, etc… car il s’agit d’un trésor national qu’il faut préserver. Rien n’est trop tard!